Libre Expression
Tribune de 144 journalistes sénégalais : Du devoir de se dresser contre une 3e candidature
À un peu plus de 200 jours de l’élection présidentielle du 25 février 2024, nous journalistes sénégalais, avons décidé de faire cette Tribune pour nous insurger contre une troisième candidature de l’actuel président Macky Sall. Nous avons jugé que la presse, dernier rempart de la démocratie et de l’État de droit, ne doit ni laisser la forfaiture se répéter ni participer à amplifier le débat via ses canaux. Notre responsabilité sera questionnée par l’histoire si on devrait faire le décompte des victimes et dégâts que cette candidature pourrait causer. Au nom de la liberté, de la démocratie, nous disons NON à une 3e candidature de Macky Sall.
Il y a une dizaine d’années, nous avons couvert ou suivi le déchirement inhérent à la tentative d’Abdoulaye Wade de briguer un troisième mandat. La perspective de la répétition de ce scénario, au demeurant mortifère, nous pousse à plus d’introspection. La trame du mauvais film qui avait brisé tant de vies ne nous est plus inconnue. Tout se déroule progressivement sous nos yeux, à portée de nos micros. Il nous incombe d’évaluer à quel point nous amplifions ce débat malsain qui s’installe à travers nos médias et de le freiner avant qu’il ne soit trop tard.
Monsieur le président de la République, c’est devant nos questions insistantes que vous aviez donné l’assurance que le peuple n’aurait plus à vivre d’épisodes tragiques autour du nombre de mandats présidentiels. Alors, comment pourrions-nous admettre que vous véhiculiez vos éléments de langage par notre biais pour faire accepter auprès de l’opinion votre contradiction ?
L’enjeu est double. Il s’agit de préserver la démocratie et de ne pas permettre aux hommes qu’elle porte au pouvoir de s’amuser avec les règles du jeu quand et comme bon leur semble. Mais, surtout, réaffirmer que les journalistes ne sont pas des agents passifs face à la dérégulation de l’espace public. La tension déjà palpable va crescendo à l’approche de la prochaine échéance électorale. Nous n’avons pas à couvrir dans nos médias de nouvelles scènes de violences en estimant n’y être pour rien. Il nous faut anticiper et prendre nos responsabilités. Nous devons tout mettre en œuvre pour que les Sénégalais et les Africains qui nous regardent, qui nous lisent, et qui descendent dans la rue, ne nous tiennent pas coupables devant l’histoire. Il nous faut sortir de ce laxisme coupable. La tâche est cruciale et simple : respecter notre part du contrat social.
Du troisième mandat
Dans cette optique, nous ne saurions garder le silence face à cette volonté qui vous est prêtée, depuis plusieurs mois, de briguer un troisième mandat. Volonté que vous n’avez, au demeurant, jamais infirmée. Nous sommes dans un État de droit. Dès lors, tout le monde a l’obligation de se soumettre aux exigences de la loi. Un tel débat ne saurait donc nous laisser indifférents. Aurions-nous pensé que vous avez droit à une troisième candidature, que nous n’aurions jamais eu à mettre cette initiative en place . Mais notre conviction est que, par quelque bout que l’on puisse analyser la situation, la conclusion est la même.
Nous avons lu et entendu les juristes, y compris les vôtres. Lorsqu’une disposition constitutionnelle est claire, nous ont-ils dit, il n’y a pas lieu de l’interpréter. Encore moins de distinguer là où elle ne distingue pas. Il faut se contenter de l’appliquer dans le strict respect de la volonté du constituant. C’est un principe basique en Droit. La question qui se pose est alors de savoir si l’article 27 de la Constitution – « Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs » – signifie bien ce qu’il dispose. C’est avec un profond malaise que nous suivons ce débat que nous pensions avoir définitivement clos depuis 2012.
Certains juristes, favorables au troisième mandat, font recours à la première partie de la disposition pour tenter de faire croire que par « mandat », il faudrait bien comprendre un « mandat de 5 ans ». Ce qui, par conséquent, voudrait dire que votre premier mandat de 7 ans n’est pas concerné. Pourtant, ces mêmes juristes qui défendent cette gymnastique – appelons-la ainsi – apprennent à leurs étudiants, dès la première année de droit, qu’il est interdit de distinguer là où la loi (ici, la Constitution) ne distingue pas. Un mandat étant un mandat, il ne faudrait pas faire la différence entre un mandat de sept ans et un autre de cinq ans. Par cette « prouesse » intellectuelle, ils ont ainsi réussi à semer le doute dans la tête de certains Sénégalais. Si le juge reste à sa place, on ne voit pas, par quelle alchimie, il pourrait réussir à valider une troisième candidature sans se substituer au constituant ; ce qui l’éloignerait de sa mission.
En effet, le pouvoir d’interprétation de la règle de droit obéit à des méthodologies bien déterminées que nous ne saurions tous explorer. D’abord, il y a le raisonnement logique (raisonnement a pari ou par analogie, le raisonnement a contrario, le raisonnement a fortiori). Si ces raisonnements, qui font appel à la logique, ne permettent pas de surmonter les difficultés, alors on fait recours aux différentes méthodes d’interprétations. La première et la plus usitée, c’est la méthode exégétique qui privilégie la lettre tout en se référant à la volonté de son auteur ; la méthode téléologique qui met en avant l’esprit du texte et qui peut aller jusqu’à appréhender l’objectif recherché par le législateur afin de trouver une solution à son problème ; et enfin, la méthode créatrice qui est la plus audacieuse, mais qui doit être appliquée de façon subsidiaire, pour pallier l’insuffisance de la norme.
Appliquées à l’article 27, toutes ces techniques vous excluent de la course à la Présidentielle de 2024. En ce qui concerne la méthode exégétique, l’interprète doit s’en tenir au sens littéral du texte : « Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ». En cas de difficulté, il faut chercher la volonté de l’auteur du texte, en recourant, au besoin, aux travaux préparatoires, à la lecture de l’exposé des motifs. Qui ose douter que la volonté du constituant, ou de l’inspirateur de la Constitution en l’occurrence, était d’inclure son premier mandat dans le champ de la réforme de 2016 ? Vous, qui aviez promis de faire passer votre premier mandat de sept à cinq ans ? Dans la même veine, il faut inscrire la méthode téléologique qui se fie surtout à l’esprit du texte, moins à sa lettre, qui regarde quelles étaient les finalités de la loi constitutionnelle. Là également, il faut être de très mauvaise foi pour oser soutenir que l’objectif principal de la réforme de 2016 était de vous donner la possibilité de faire deux mandats supplémentaires de 5 ans. Sauf à se substituer au constituant, en lui faisant dire ce qui lui plaît par sa force créatrice. Le juge ne saurait donc passer outre.
Enfin, il y a la jurisprudence du Conseil constitutionnel sur la possibilité pour le président de la République de réduire ou d’augmenter son mandat. Contrairement à ce que certains ont voulu faire croire, dans sa décision n°1/C/2016, le Conseil constitutionnel, dans son considérant n°25, déclare clairement : « La sécurité juridique et la stabilité des institutions, inséparables de l’État de droit dont le respect et la consolidation, sont proclamées dans le préambule de la Constitution du 22 janvier 2001, constituent des objectifs à valeur constitutionnelle que toute révision doit prendre en considération, pour être conforme à l’esprit de la Constitution. » Dans le même sillage, soulignent les sages au Considérant 26 de la même décision, « pour la sauvegarde de la sécurité juridique et la préservation de la stabilité des Institutions, le droit applicable à une situation doit être connu au moment où celle-ci prend naissance. » Cela veut dire tout simplement, et le Conseil l’avait annoncé de manière très claire, qu’au nom de la sécurité juridique, le président de la République ne saurait diminuer son mandat de sept à cinq ans, ce qui serait une atteinte à la volonté des citoyens qui l’ont élu pour un septennat et non pour un quinquennat. Qui ne peut pas le moins ne peut pas le plus. Si la révision de 2016 devait aboutir à vous permettre de vous octroyer trois mandats, le Conseil qui a refusé une diminution du mandat n’aurait jamais pu l’admettre. C’est après tout une simple question de bon sens et de logique.
De la démocratie
Le Sénégal est une vitrine de la démocratie en Afrique. Malgré les remous notés dans le pays depuis 2021, avec les multiples arrestations d’opposants, de journalistes et d’activistes qui font douter de plus en plus les convaincus, nous voulons croire que nous n’avons pas encore atteint un point de non-retour.
Nonobstant la montagne d’obstacles, il est encore possible de préserver notre pays d’une décadence de la démocratie et des libertés. Sauver ce qui peut encore l’être. Garant de la Constitution et de l’État de droit, le président de la République devait être en première ligne de ce combat permanent de la construction du rêve sénégalais. Hélas ! Les démons de la boulimie du pouvoir risquent de vous faire passer complètement à côté de la plaque alors que vous avez été témoin, il y a douze ans, du refus du peuple sénégalais d’accorder une troisième candidature à votre prédécesseur Abdoulaye Wade.
De l’indépendance à nos jours, ils sont nombreux les hommes et les femmes, des patriotes rompus, qui ont sacrifié leur vie pour donner au Sénégal cette image reluisante en matière de démocratie. En plus de soixante ans d’existence, dans une Afrique très agitée, notre pays a non seulement vécu deux alternances démocratiques (2000 et 2012), mais surtout il n’a jamais connu de rupture institutionnelle. Cette belle histoire pourrait recevoir un sacré coup de grâce, si jamais vous suivez la voie qu’essaient de vous tracer certains faucons arrivistes, plus soucieux de la préservation de leurs intérêts égoïstes que de la construction d’un pays véritablement émergent et démocratique, où il fait bon vivre.
Dans une démocratie, le respect de la Constitution, norme suprême, est fondamental. Mais au-delà du nécessaire respect des textes de droit prévus par nos corpus juridiques, il est aussi crucial de faire converger ou de relier ces textes aux valeurs, notamment au respect de la parole donnée. À considérer même que les textes prêtent à confusion dans leur lettre, quoi de plus normal que de recourir à l’esprit pour en saisir la quintessence. À ce propos, nous vous renvoyons, vous et vos collaborateurs, à vos nombreuses déclarations sur les implications de la révision constitutionnelle issue du référendum de 2016. Vous avez toujours clamé haut et fort votre volonté de réduire la durée du mandat présidentiel tel que formulé dans la charte fondamentale du pays. Vos soutiens et vous avez battu campagne pour défendre un tel projet. Nul besoin de revenir sur tout ce que vous avez eu à dire à ce propos. Vous l’avez répété et écrit dans plusieurs documents accessibles. Rien ne saurait donc justifier aujourd’hui une volte-face.
Aussi, en aucune manière, le fait de briguer à nouveau le suffrage des Sénégalais ne peut constituer une avancée démocratique. Pis, cela risque de réveiller les vieux démons anti-démocratiques dont le Sénégal pensait s’être séparé depuis 2012. La démocratie ne peut se limiter à un contenu théorique ou à un éventail de gestes civiques ou encore à des déclarations folkloriques. Elle ne se réduit pas non plus à un ensemble de faits, concepts ou dates particulières, ni à un vague comportement social. La démocratie, c’est surtout une construction permanente de valeurs pouvant être partagées par l’ensemble des acteurs sociaux.
Aujourd’hui, tout porte à croire que vous serez en lice pour un troisième mandat. Votre récente déclaration en France, précédée par un « ni oui ni non » et d’autres actes comme l’interdiction à Dakar, en septembre 2022, du concert sur la limitation des mandats, illustre votre volonté. Vos partisans dans les plus hautes sphères clament votre candidature et organisent des investitures, sans que nul ne vous entende freiner la machine.
Monsieur le président, nous vous appelons à jouer la carte de l’exemplarité et à poursuivre le grand chantier de la démocratie auquel le peuple sénégalais a foi.
L’histoire a montré que les forcings pour un troisième mandat et l’usure du pouvoir sont sources d’instabilité ou de rupture démocratique. Nous vous demandons de renoncer à cette tentative irresponsable et pernicieuse de nature à briser les piliers déjà fragilisés de notre jeune nation.
Signataires :
- Ayoba FAYE, Rédacteur en chef de PressAfrik
- Moussa NGOM, Coordonnateur de La Maison Des Reporters
- Valdez ONANINA, journaliste, membre de La Maison des Reporters
- Fana CISSÉ, journaliste PressAfrik
- Mame Gor NGOM, journaliste
- Oumy R. SAMBOU, journaliste freelance
- Abdou Khadir SECK, journaliste Le Soleil
- Diomma DRAMÉ, journaliste
- Alioune Dissa PREIRA, journaliste GFM
- Salif SAKHANOKHO, journaliste PressAfrik
- Abdoulaye DIOP, journaliste Sud FM
- Amadou Sabar BA, journaliste
- Mady CAMARA, journaliste freelance
- Oumy NDOUR, journaliste
- Mamadou Oumar Moka KAMARA, journaliste Le Soleil
- Souleymane DIASSY, journaliste à La Maison Des Reporters
- Hadiya TALLA, journaliste, Directeur de la Vallée Info
- Mamadou SOW, journaliste à La Vallée Info
- Assane FALL, journaliste Le Soleil
- Alioune Badara DIATTA, journaliste indépendant
- Falilou MBALLO, journaliste Emédia
- Katy MBENGUE, journaliste
- Momar DIENG, journaliste
- Ndèye Fatou Diery DIAGNE, journaliste
- Abdoulaye MBOW, journaliste
- Ibrahima BA, journaliste Le Soleil
- Abdou Khadre CISSE, journaliste
- Ibrahima DIONE, journaliste APA NEWS
- Hawa BOUSSO, journaliste L’AS
- Souveibou SAGNA, journaliste Kewoulo TV
- Mor AMAR, journaliste EnQuête
- Seydina Bilal DIALLO, journaliste L’AS
- Adama GAYE, journaliste- écrivain
- Pape SANÉ, journaliste/ chroniqueur Walf TV
- Moustapha DIOP, Directeur Walf TV
- Pape Alé NIANG, journaliste Directeur de Dakar Matin
- El Hassane SALL, journaliste Tribune
- Dieynaba THIOMBANE, journaliste
- Oumar dit Boubacar Wane NDONGO, journaliste
- Omar FÉDIOR, journaliste
- Amayi BADJI, journaliste
- Moussa CISS, journaliste Les Échos
- Azil Momar LO, journaliste
- Assane GUÈYE, Walf TV
- Samba DIAMANKA, journaliste
- Fatou NDIAYE, journaliste Afia FM
- Georges Nesta DIOP, journaliste Walf TV
- Abdou Aziz CISSE, Journaliste
- Abdourahmane DIALLO, journaliste à La Maison Des Reporters
- Salmane Al Farisi SOW, journaliste
- Mamadou Oumar BA, journaliste
- Babacar NGOM, journaliste
- Amadou DIOP, journaliste
- Daouda SOW, journaliste
- Moustapha DIAKHITÉ, journaliste
- Habib FAYE, journaliste
- Cheikh Hassana FALL, journaliste
- Alassane Seck GUÈYE, journaliste Le Témoin
- Amy KEITA, journaliste
- Modou Mamoune FAYE, journaliste Le Soleil
- Sidy Djimby NDAO, journaliste Les Échos
- Abou SY, journaliste L’AS
- Mapaté NIANG, journaliste Ouest TV
- Babacar Touré MANDJOU, journaliste Directeur de Kewoulo
- Diégane SARR, Journaliste
- Amy WANE, journaliste
- P. Babacar NDOUR, journaliste
- Biram FAYE, journaliste Coordonnateur régional Médias à l’IPAO
- Samba THIAM, journaliste
- Babacar Francky BA, journaliste
- ÉLIMANE SEMBÈNE, journaliste
- Onass MENDY, journaliste
- Ibrahima BAKHOUM, journaliste-formateur
- Cheikh Saadbouh FALL, journaliste
- Pape Sadio THIAM, journaliste, enseignant-chercheur.
- Abba DIÉDHIOU, journaliste
- Almamy Mamadou L. SANÉ, Journaliste
- Alioune GUÈYE, journaliste Sunu Label TV
- Awa FAYE, journaliste
- Moustapha CISSÉ, Journaliste indépendant
- Cheikh Gora DIOP, journaliste indépendant
- Oumar DEMBÉLÉ, journaliste
- Abdou BAR, journaliste
- Adama COLY, journaliste
- Abdoulaye Wade DIALLO, journaliste
- Amadou Camara Gueye, journaliste Anticip/ Risk & Co
- Demba VARORE, journaliste
- Ibrahima DIAMÉ, journaliste
- Moussa Sow, journaliste
- Malang SANÉ , Journaliste
- Buur GUÉDÉ, Journaliste BuurNews
- Fatoumata FADIGA, journaliste Weli FM Tamba
- André BAKHOUM, journaliste L’AS
- Makoura DIAGNE, journaliste
- Mamadou Mbakhé NDIAYE, journaliste L’AS
- Khary Diène, journaliste
- Ndèye Ndella DIOUF, journaliste
- Mohamed DIÈNE, journaliste
- Couly KASSÉ, journaliste
- Mamadou BA, journaliste MaderPost
- Soda Lo
- Sambou BIAGUI, journaliste
- Abdoulaye TOURÉ, journaliste à Ouest TV
- Mouhamadou BA, journaliste
- Yandé DIOP, journaliste
- Apo MENDY, journaliste
- Babou NDOUR, 7TV
- Marie Louise NDIAYE, journaliste GFM
- Saliou NDIAYE, journaliste Dakar Echos
- Ibrahima NGOM journaliste
- Samsidine DIATTA Journaliste Actu221.net
- Hawa BARRY journaliste à la RMD
- Kadior CISSÉ, journaliste 7TV
- Papa Madogal DIOP, journaliste
- Daba LAME, journaliste
- Liboire SAGNA , journaliste
- Sidy SARR, journaliste
- Pape Moussa TRAORÉ Dirpub TRIBUNE
- Nando Cabral Gomis, journaliste
- Aliou NIANE, journaliste
- Ousmane THIANE, journaliste LiiQuotidien
- Dr Ngagne Demba FALL, journaliste, enseignant-chercheur en SIC
- ALIMATOU SARR, journaliste Rfm
- Salma Ibrahima FALL, journaliste walf tv
- Adama Djitome DIATTA, Journaliste
- Sélou BA, journaliste RMD
- AbdulLah BADJI, journaliste à la Maison Des Reporters
- Thiebeu NDIAYE, journaliste
- Sadio FATY, Rédacteur en chef de L’évidence quotidien
- Fatou DIONE (Feuz), JRI
- Amadou DIA, journaliste Source A
- Ansoumana SAMBOU, journaliste
- Mamadou Makhfouse NGOM, journaliste
- DJily SECK, journaliste Rewmi FM
- Papa Mamadou Diéry DIALLO, journaliste
- Iba FAYE, journaliste
- Moussa GUEYE, journaliste
- Mouhamed Diongue, journaliste TOP INFO
- Moustapha GUEYE, journaliste
- Waly GUEYE, journaliste
- Racky Noëlle Wane, journaliste
- Kadry Camara, journaliste Bounkilingmatin_infos
- Khadim Diakhaté de Mediaactu
- Abdoulaye DIOP, journaliste
Actualité
Sénégal | Pétition de plus de 265 journalistes, techniciens et étudiants en journalisme contre le retrait de la licence de diffusion de Walf TV
Le 3 février 2024, le président sénégalais, Macky Sall, a annoncé avoir abrogé le décret convoquant le corps électoral en vue du scrutin présidentiel prévu le 25 février 2024. Le lendemain vers 18 heures GMT, le journaliste Pierre Edouard Faye, qui présentait une édition spéciale autour du sujet sur la chaîne privée généraliste Walf TV, rapportait ce message en direct : « Le ministre de la Communication a appelé pour dire que le signal de Walf TV sera coupé si nous continuons. C’est un message de Cheikh Niass (le Président Directeur Général du groupe Walfadjri) que je viens de recevoir ».
Peu de temps après cette mise en garde, le signal de Walf TV a été coupé sur la Télévision Numérique Terrestre (TNT) et sur le bouquet de Canal +.
Du droit fondamental du public à l’information
Comme souvent, en de pareilles circonstances, Walf TV a organisé un débat en direct autour de cette actualité -qui a provoqué l’ire des Sénégalais- dans le souci de respecter le droit fondamental du public à l’information.
Que reproche-t-on exactement à la chaîne de télévision ? Est-ce le fait d’avoir donné la parole sur le plateau à des journalistes émettant librement et sans ambages leurs opinions ou celui d’avoir rendu compte fidèlement, à travers l’image, de la situation sur le terrain ? Aucune des deux hypothèses émises ici ne saurait justifier la réaction du ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Moussa Bocar Thiam.
Notre ministre de tutelle a clairement empiété sur les prérogatives dévolues au Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA). En juin 2023, Moussa Bocar Thiam, invoquant l’article 192 du Code de la presse, avait déjà infligé à Walf TV une suspension injuste d’un mois en raison de sa couverture des manifestations meurtrières qui ont suivi la condamnation à deux ans de prison ferme pour “corruption de la jeunesse” de l’opposant Ousmane Sonko.
Tout cela n’est ni plus ni moins qu’un acharnement traduisant une volonté d’imposer une ligne de conduite au groupe Walfadjiri. C’est donc peine perdue. Rien n’y fera.
Walfadjri n’a pas changé avec le temps malgré la censure. Au fil des années, le groupe est resté constant dans la défense de la démocratie. On ne peut hélas en dire autant pour les tenants du pouvoir d’aujourd’hui, opposants et fervents défenseurs de la liberté de la presse d’hier.
La révocation de la licence de diffusion de Walf TV, nouveau coup porté au pluralisme médiatique, représente le énième symbole du recul de la liberté de la presse et de la démocratie au Sénégal.
Nous vous avions vu venir avec les arrestations de journalistes et la multitude de charges purement factices censées les intimider.
Nous vous avions vu venir avec les restrictions d’Internet, pratique anti-démocratique d’un autre âge, pour empêcher les médias d’informer juste et vrai les citoyens en temps réel.
Nous vous avions vu venir avec les interruptions intempestives de la couverture des manifestations par les forces de l’ordre.
Leur harcèlement continu, destiné à préserver leurs bavures de l’archivage historique de nos appareils, ressemble à bien des égards à un désir de gouverner sans rendre compte.
L’empressement dans le retrait de la licence de diffusion de Walf TV trahit une hantise des voix discordantes au sein du pouvoir. Nous autres, journalistes et médias encore “épargnés » par cette tempête tyrannique, voyons comment elle avance depuis tant d’années, emportant avec elle nos acquis démocratiques.
Nous n’attendrons pas qu’elle veuille se tourner instinctivement vers une autre voix dans nos rangs. Nous sommes conscients de la nécessité de nous dresser comme un seul homme pour freiner la marche de politiques déterminés à prendre la direction inverse au train de l’Histoire démocratique du Sénégal.
Comme le travail de sape des principes sacro-saints de l’État de droit, d’aucuns souhaitent porter le coup fatal à une institution de la presse, témoin chancelant, mais sans faillir, des vacillements démocratiques au Sénégal.
Résister à cette folie liberticide n’est pas une question de choix, mais de survie pour la presse sénégalaise.
Monsieur le président de la République Macky Sall,
Nous n’ignorons guère que les démonstrations de zèle fort embarrassantes de votre ministre de la Communication, bras armé de la censure d’État, ne sauraient exister sans votre approbation.
Nous, signataires de cette pétition, exprimons notre soutien indéfectible à nos confrères et consœurs de Walf TV.
Nous exigeons immédiatement de l’État le rétablissement du signal de Walf TV et la fin du harcèlement des journalistes au Sénégal.
Il est primordial, en ces temps difficiles pour notre pays, que les journalistes s’unissent afin de faire face dignement aux multiples menaces qui planent sur la presse.
Ensemble, défendons la liberté d’expression, un des marqueurs d’une société démocratique.
Signataires
- Moussa NGOM, coordonnateur de La Maison Des Reporters
- Azil Momar LO, journaliste à La Maison Des Reporters
- Valdez ONANINA, journaliste à La Maison des Reporters
- Mame Gor NGOM, journaliste
- Souleymane DIASSY, journaliste à La Maison Des Reporters
- Khadim DIAKHATÉ, journaliste à Mediaactu
- Alioune Badara DIATTA, journaliste freelance
- Fana CISSÉ, journaliste à PressAfrik
- Oumy R. SAMBOU, journaliste freelance
- Ousmane SALL, journaliste à L’AS
- Abdou Khadir CISSÉ, journaliste
- Malamine MANÉ, journaliste à Sud FM
- Seydina Bilal DIALLO, journaliste à L’AS
- Mamadou Mbakhé NDIAYE, journaliste à L’AS
- Codou LOUME , rédactrice en chef à Oxyjeunes
- Mor AMAR, journaliste à EnQuête
- Amadou Camara GUÈYE, journaliste à EnQuête
- Ibrahima DIONE, journaliste à APA NEWS
- Salmane AF Sow, journaliste à Setanal Média
- Igor KOUTON, journaliste freelance
- Moustapha GUÈYE, journaliste
- Abdoulaye DIOP, journaliste à Sud FM
- Papa Alioune SARR, rédacteur en chef Iradio
- Babacar Guèye DIOP, journaliste Le Soleil
- Assane GUÈYE, journaliste à Walfadjri
- Aliou DIOUF, journaliste Le Soleil
- Thierno Malick NDIAYE, journaliste
- Cheikh Saad Bouh FALL, journaliste
- Khady SECK, journaliste
- Magatte GAYE, journaliste à l’Agence France-Presse (AFP)
- Abou SY, journaliste à L’AS
- Oumy NDOUR, journaliste
- AbdulLah BADJI, journaliste à La Maison Des Reporters
- Nawekun Paul DACOSTA, étudiant diplômé en journalisme, CESTI
- Oumar LO, journaliste de formation
- Binetou GUÈYE, journaliste
- Abdoulaye SECK, technicien vidéo à Seneweb
- Amy KEITA, journaliste freelance
- Yolande NDIAYE, journaliste à la RTS
- Cheikh DIOP, journaliste à Iradio
- Amadou Sabar BA, journaliste
- Marguerite Rosalie NDIAYE, journaliste
- Mélanie Aminatou SAMBOU, journaliste à Walfadjri
- Lamine BAYO, journaliste à Walfadjri et correspondant régional à Sédhiou
- Samba DIAMANKA, journaliste
- Amadou DIA, journaliste à Source A
- Babacar Ndaw FAYE, journaliste à BBC Afrique
- Pa Omar DRAMÉ, journaliste
- Youssoupha MINE, journaliste Vox Populi
- Babacar NGOM, journaliste à Walfadjri
- Mamadou Awa NDIAYE, journaliste à 7 TV
- Iba FAYE, journaliste
- Boubacar DIENG, journaliste à RFM
- Mamadou Lamine DIÉDHIOU, étudiant en L1 de journalisme – ISEG
- Moussa SECK, journaliste Le Quotidien
- Ousmane Ibrahima DIA, APS
- Moussa CISS, journaliste Les Échos
- Absa HANE, journaliste à Seneweb
- Abdoulaye CISSE, journaliste à Téranga Sénégal TV
- Samsidine DIATTA, journaliste à Actu221
- Abdou Khadr SECK, journaliste
- Omar Diakité Odia, journaliste-caricaturiste
- Amadou Dionewar FALL, technicien à Actu221
- Fatou DIENG, journaliste à Casamance actu Ziguinchor
- Pape Bocar MBOW, étudiant en journalisme au CESTI
- Ousmane Laye DIOP, journaliste de formation
- Seydina Ababacar Laye THIAW, technicien à Actu221
- Awa FAYE, journaliste
- Ibrahima NGOM, journaliste freelance
- Ousmane DEMBA, journaliste à Emedia Sédhiou
- Chérif Younouss DIATTA, cadreur à la Télé Futurs Médias (TFM)
- Sokhna Ndack MBACKÉ, journaliste
- Fatoumata Bintou BA, journaliste freelance
- Momar DIENG, journaliste
- Nina Penda FAYE, journaliste
- Aminatou M. DIOP, journaliste
- Abdoulaye MBOW, journaliste
- Awa Diop NDIAYE, journaliste à Walfadjri
- Souleymane DIOP, journaliste, Conseiller Technique au Coud
- Migui Marame NDIAYE, président de la CJRS
- Sokhna Astou DIOUF, journaliste freelance
- P. Babacar NDOUR, journaliste
- Hawa Bousso, journaliste
- Ndèye Marième NDIAYE, Journaliste à Sud FM
- Diomma DRAMÉ, journaliste freelance
- Ama DIENG, ancien de Walf Quotidien
- Momar DIONGUE, journaliste
- Ibrahima Lissa FAYE, journaliste
- Souveibou SAGNA, journaliste
- Abdoulaye DIOP, journaliste à Mboro FM
- Cheikh NDIAYE, journaliste
- Talla DIENG, journaliste
- Ousmane DIALLO, journaliste
- Kran Lansana SADIO, cadreur, monteur à GMS
- Mamadou SOW, journaliste à La Vallée Info
- Hadiya TALLA, journaliste à La Vallée Info
- Oumar FÉDIOR, journaliste Le Soleil
- Mor Talla GAYE, journaliste GFM
- Mamadou Oumar “Moka” KAMARA, journaliste Le Soleil
- Abdoulaye DABO, journaliste
- Mamadou Ndiaye BA, journaliste à Évidence
- Amadou Bator DIENG, journaliste, fondateur Kirinapost
- Adama DIOUF, journaliste et éditorialiste à Xalima
- Diouma SOW, journaliste
- Cheikh Gora DIOP, journaliste
- Lansana DIANDY, journaliste freelance
- Alassane DIÉDHIOU, journaliste et technicien des médias
- Hawa BARRY, journaliste à la RMD
- Khaly DIAMÉ, cadreur à TFM Sédhiou
- Papa Fara GNING, journaliste à la TFM
- Anta NDIAYE, journaliste Wiwsport.com
- Amadou CISSÉ, journaliste à Oxy7.net
- Fara Thierno MENDY, journaliste à la RMD
- Faydy DRAMÉ, journaliste
- Angélina GOMIS, journaliste à Leral
- Adjoua Rokhya Agnili BASSÈNE, journaliste
- Binta NDIAYE, étudiante en journalisme
- Abdourahmane DIALLO, journaliste à APA NEWS
- Cheikh Hassana FALL, journaliste
- Ndèye Thiaba SAMBA, étudiante en journalisme
- Abdou SALL, journaliste
- Abdou DIOUF Junior, journaliste, fondateur d’Africa Petromine et président de AJTREPE
- Abdoulaye DIAO, journaliste au quotidien L’Info
- Lamine DIÉDHIOU, journaliste à Toutinfo TV
- Mbaye THIANDOUM, directeur de publication de L’info
- Yacine DIÈYE, journaliste à L’AS TV
- Saër SY, journaliste à L’Observateur
- Massène DIOP, journaliste
- Djiby MBAYE, journaliste
- Alimatou SARR, journaliste à RFM
- Jules DIATTA, étudiant en journalisme
- Mamadou Salif DIENG, journaliste
- Khadydiatou SAKHO, journaliste
- Ndèye Fatou Diery DIAGNE, journaliste
- Abdou Khadir SECK, journaliste Le Soleil
- Ayoba FAYE, coordonnateur adjoint de Walf Net
- Fatou Sanda NDIAYE, journaliste à Afia FM.
- Daouda SOW, journaliste
- Mame Mbagnick DIOUF, journaliste
- Seynabou BA, journaliste à Diotali Xibar
- Ousmane SOW, journaliste Le Quotidien
- Mbayang Sarr FAYE, journaliste
- Aissata NDIATHIE, journaliste à Emedias
- Mamadou DIAGNE, journaliste RFM
- Ouleymatou DIALLO, journaliste OUEST TV
- Nando Cabral GOMIS, journaliste Sud Quotidien
- Mouhamed KANDJI, journaliste Emedias
- Assane FALL, journaliste Le Soleil
- Soulé DIA, journaliste Agence France-Presse (AFP)
- Salif SAKHANOKHO, journaliste indépendant
- Serigne Mbaye DRAMÉ, journaliste à l’APS
- Mody GAYE , journaliste freelance
- Amadou Tidiane GAYE, journaliste
- Niouma Ardo BA, journaliste, directrice radio Safina
- Fatimata Bintou BA, journaliste Emedia
- Mamadou Diallo, journaliste Sport News Africa
- Gansiry Seck, journaliste à la RMD
- Abraham Paul POUYE, journaliste Emedia
- Falilou MBALLO, journaliste à Bés Bi
- Seynabou FALL, journaliste Source A
- Souleymane KANE, journaliste
- Ibrahima DIALLO, journaliste à Sud Quotidien
- Denise Zarour MEDANG, journaliste à Sud Quotidien
- Oulimata FALL, journaliste
- Ousseynou SOW, journaliste, correspondant Emedia à Tambacounda
- Moustapha SALL, journaliste Sud FM Mbour
- Moustapha DIAKHITE, journaliste
- Mame Penda NDIAYE, journaliste freelance
- Malick SY, journaliste
- Balla Moussa CAMARA, étudiant L3 de journalisme à E-jicom
- Kensio AKPO, journaliste de formation
- Katy MBENGUE, journaliste
- Adama Aïdara KANTÉ, journaliste à Bés Bi
- Maxime DIASSY, journaliste à Bés Bi
- Oumar DEMBÉLÉ, journaliste
- Adji Ndèye Couna DIÈYE, journaliste à Walfadjri
- Lamine Mandiang DIÉDHIOU, journaliste à Bés Bi
- Adama DIOUF, journaliste à Xalima
- Diouma SOW, journaliste à Xalima
- Alioune MBAYE, journaliste à Xalima
- Moïse DIA, journaliste à Kirinapost
- Mamadou SECK, journaliste à Kirinapost
- Khady GADIAGA, journaliste à kirinapost
- Abdoulaye DIOP, journaliste à 24 Heures
- Mapaté NIANG, journaliste
- Fatima Zahra DIALLO, journaliste EnQuête
- Aminata TRAORÉ, journaliste indépendante
- Papa Moussa SEYDI, journaliste OuestafNews
- Abdoulaye WADE, journaliste
- Mamadou Ramata DIALLO, journaliste
- Aminata SARR, journaliste Seneweb
- Salla GUEYE, journaliste
- Serigne Saliou NDIAYE, technicien vidéo, Alpha News
- Samba BARRY, journaliste WalfQuotidien
- Charles Gaiky DIENE, journaliste WalfQuotidien
- Jean Pierre SAMBOU, journaliste
- Ousmane THIANE, journaliste Lii Quotidien
- Boury DIAKHATE, journaliste freelance
- Pape Ibrahima NDIAYE, journaliste
- Aïcha Doucouré NDIAYE, journaliste 24 Heures
- Alpha Ousmane NDIAYE, journaliste 24Heures
- Suzanne SY, journaliste
- Cheikh Mbacke DIOUF, infographiste 24Heures
- Adama DIOP, journaliste à la Listab
- Moussa DIA, journaliste
- Eugène KALY, journaliste Le Soleil
- Ousseynou Owens NDIAYE, journaliste
- Émile DASYLVA, journaliste à WalfQuotidien
- Ansoumana DASYLVA, journaliste au Groupe Médias du Sud
- Mamadou KANTÉ, journaliste à 7TV
- Djiby DEM, journaliste
- Babacar Touré KEWOULO
- Khalil Dieme Le Réveil
- Cheikh Fall, journaliste Kemane Tv
- Adama Diop journaliste
- Moustapha DIOP, directeur de la radio et de la télévision du Groupe Walfadjri
- Ndeye Khoudia DIENG, journaliste
- Mamadou Ndiaye, journaliste à ussein fm kaffrine
- Abdoulaye TOURÉ, Journaliste à Ouest Tv
- Malick GAYE, journaliste
- Magib Gaye, journaliste à Walfadjri
- Borso Tall, journaliste freelance
- Cheikh KÉBÉ, Journaliste
- Fatimétou Bocoum, étudiante L3 en journalisme & communication à E-jicom
- Aïssatou DIOP, journaliste à l’As Quotidien
- Elhadji Badara Ndao, journaliste walf
- Seynabou Diamanka, étudiante en journalisme et communication, E-jicom
- Ndiol Maka Seck, Le Soleil
- Serigne Diop Imprimeur au CESTI
- Birame Faye, journaliste
- IDY NIANG, Journaliste Enquête
- Maguette Seye Journaliste à Walf quotidien
- Mamadou Salif Dieng, journaliste et Chargé de communication
- IBRAHIMA DIALLO, étudiant 1ère année journalisme CESTI
- Serigne Saliou Seck Journaliste à Actu221
- Mairame Fatou Lballa Sylla étudiant deuxième journalisme /CESTI
- Bacary CISSÉ, correspondant 7TV Dakar banlieue
- Coumba Ngom FAYE, journaliste à Lux FM Mbour
- Abdoulaye DIOP, journaliste à la TFM
- Aichatou PAM, journaliste à Bambilor FM
- Rosita MENDY, journaliste à Rewmi Quotidien
- Mariama DIÉMÉ, journaliste Le Soleil
- Habibatou TRAORÉ, journaliste à Yoor-Yoor Bi
- Ndèye Khady DIOUF, journaliste Les Échos
- Hawa Mamoudou KONATÉ, journaliste à la 2STV
- Fatou SY, journaliste Le Soleil
- Seydina Babacar LÔ, journaliste à Maderpost
- Barro Amadou BA, journaliste à RFI
- Amadou BARRY, journaliste à Emedia
- Assane DIAGNE, journaliste
- Demba DIENG, journaliste Le Soleil
- Chamsidine SANÉ, journaliste
- Mame Malick TOURÉ, journaliste
- Mame Diarra DIENG, journaliste à l’AS
- Rama WADE, journaliste à Vox Populi
- Oumar Bayo BA, journaliste
- Aminata Thiam, Journaliste
- Coumba SEYE, étudiante en journalisme au CESTI
- Anta Gaye NDOYE, étudiante en journalisme au CESTI
- Hawa Haby THIAM, étudiante en journalisme au CESTI
- Mariama BARY, étudiante en journalisme au CESTI
- Papa Ismaila Dieng, journaliste.
- Bakary Konté journaliste GFM SEDHIOU
- Mohamed Madiba Diaby Sagna, Journaliste à GMS ZIGUINCHOR
- LAMINE BAYO JOURNALISTE AU GROUPE WALFADJRI.
- Ndar Mathieu Faye, journaliste RECORD
- Babacar Willane, journaliste