Actualité
Nécrologie – Imam Alioune Badara Ndao tire sa révérence
Imam Alioune Badara Ndao n’est plus. La nouvelle a été annoncée ce mardi matin par la radio Sud FM.
Célèbre pour avoir été emprisonné puis relaxé pour acte terrorisme en 2018, Imam Alioune Badara est devenu une personnalité incontournable dans la vie sociale au Sénégal.
Membre de la ligue des imams et prédicateurs, il est devenu une figure majeure de l’islam au Sénégal.
Parmi ses prises de position remarquées, le combat pour criminalisation de l’homosexualité et la lutte contre l’impérialisme.
Annoncé gravement malade en début semaine, une cagnotte lancée hier (lundi 5 septembre 2022) sur Koppar Express pour couvrir ses soins médicaux a atteint plus de 25 millions de CFA en mois de 24 heures, avec plus de 6000 contributeurs.
La rédaction de Setanal Média prie pour le repos de son âme !
Sénégal
Les 5 événements qui ont marqué le Sénégal en 2024
Entre crises politiques, économiques et catastrophes naturelles, le pays a vécu des moments forts durant l’année 2024. Découvrez les 5 événements clés qui ont marqué le Sénégal en 2024, de l’alternance politique à la production pétrolière.
1. Une nouvelle alternance politique
Le 24 mars 2024, Bassirou Diomaye Faye, candidat du parti PASTEF, a remporté au premier tour l’élection présidentielle avec 54 % des voix, succédant ainsi à Macky Sall. Cette victoire éclatante, après une campagne express de 10 jours, a marqué un tournant historique. À noter que Faye était encore incarcéré, tout comme son mentor politique, Ousmane Sonko, durant la première semaine de la campagne.
Cette défaite cinglante pour le camp de Macky Sall a été précédée par une profonde crise politique. Le président sortant avait annulé de manière inattendue la présidentielle prévue le 25 février, avant de reporter l’échéance au 15 décembre avec l’appui de sa majorité à l’Assemblée nationale. Ce report a été annulé par le Conseil constitutionnel, fixant finalement la date au 24 mars.
Bassirou Diomaye Faye a prêté serment le 2 avril, suivi de la nomination d’Ousmane Sonko comme Premier ministre le 3 avril. Cette alternance politique s’est inscrite sous le signe d’une rupture systémique, résumée par les slogans : Jub, Jubal, Jubanti.
2. Les législatives anticipées, le PASTEF plébiscité
Le 12 septembre, le président Bassirou Diomaye Faye a dissous l’Assemblée nationale, convoquant des élections législatives anticipées pour le 17 novembre.
Cette décision a mis fin à cinq mois de bras de fer entre l’exécutif et la majorité parlementaire Benno Bokk Yakaar, de l’ancien président Macky Sall.
Lors des élections, la liste de PASTEF, dirigée par le Premier ministre Ousmane Sonko, a remporté une victoire écrasante avec 130 sièges sur les 165 du parlement, obtenant ainsi une majorité absolue.
3. Des inondations dévastatrices dans l’Est du pays
Entre octobre et novembre, de graves inondations ont frappé l’Est du Sénégal, en particulier le département de Podor. L’armée sénégalaise a mené plusieurs opérations de secours, mais les dégâts ont été considérables : des milliers d’hectares de champs ravagés, plus de 80 villages touchés et des milliers de sinistrés relogés dans des camps de fortune.
Ces inondations, survenues après le débordement du fleuve Sénégal et de son affluent, la Falémé, ont rappelé des catastrophes similaires survenues dans les années 1950.
4. Le massacre des tirailleurs de Thiaroye entre dans la mémoire collective
Le 1er décembre, le Sénégal a commémoré le 80ᵉ anniversaire du massacre des tirailleurs africains à Thiaroye, près de Dakar, en 1944. Cet événement tragique, longtemps occulté, est désormais reconnu comme un marqueur d’une mémoire africaine commune.
Pour la première fois, la France a officiellement qualifié les événements de « massacre ».
5. Début de la production pétrolière offshore
Le Sénégal est devenu, le 11 juin 2024, un pays producteur de pétrole. La compagnie australienne Woodside Energy avait annoncé la première extraction du champ de Sangomar, situé à une centaine de kilomètres au large des côtes sénégalaises.
Le projet, développé depuis 2020, a nécessité environ 5 milliards de dollars d’investissements et vise une production de 100 000 barils par jour. Opéré conjointement avec la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen), ce projet marque un tournant dans l’histoire économique du pays.