Actualité
Affaire « Sweet Beauty » : Ousmane Sonko auditionné dans le fond et ses gardes rapprochés “kidnappés”
Ousmane Sonko était convoqué devant le doyen des juges, ce jeudi 3 novembre, dans l’affaire l’opposant à la masseuse Adji Sarr, pour « viols répétés« . L’audition tant attendue du leader de PASTEF s’est déroulée dans un climat sécuritaire pesant avec un déploiement impressionnant de la Police et de la Gendarmerie dans toutes les artères de Dakar.
Convoqué à 11 heures dans le bureau du doyen des juges, Ousmane Sonko a répondu à l’appel de la justice pour donner sa version des faits qui lui sont reprochés.
Accompagné de son pôle d’avocats et de ses gardes rapprochés, le maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko a eu un face à face express d’environ trois heures avec le doyen des juges, Oumar Maham Diallo.
Cette audition du leader de PASTEF qui a tenu en haleine toute la population s’est déroulée dans un calme plat. Les affrontements tant redoutés entre force de l’ordre et militants ou sympathisants de PASTEF n’ont pas eu lieu.
Seul grand constat, l’arrestation inattendue de tous les gardes d’Ousmane Sonko au moment où il faisait face au doyen des juges. Un fait non moins banal qui est dénoncé aussitôt par le leader de PASTEF. « La gendarmerie de Macky Sall et Moussa Fall a attendu que je sois dans le bureau du Doyen des juges avec mes avocats pour kidnapper tous les éléments de ma sécurité et les conduire à Mbour, me laissant sans protection », publie-t-il sur sa page Facebook avant d’ajouter que « cette énième forfaiture ne passera pas.»
L’audition d’Ousmane Sonko était très attendue pour faire avancer les instructions liées à cette affaire d’accusation de viol et de menaces de mort.
À la sortie de leur rencontre avec le juge Maham Diallo, l’un des avocats du leader de PASTEF, Me Bamba Cissé, a tenu à saluer la posture courageuse et sincère de son client. À cette occasion, il affirme que durant cette audition sur le fond, Ousmane Sonko a « contesté les faits et versé des éléments de preuves du complot sur la table du doyen des juges.» Pour la défense, la seule issue de cette affaire reste le non lieu pour leur client.
« Il n’y a même pas une once d’éléments pouvant accréditer la thèse d’un acte sexuel consenti entre deux personnes majeures, à fortiori d’un viol . Le viol est inexistant, » affirme Me Bamba Cissé.
Après avoir écouté les deux principaux protagonistes et des personnes citées dans le dossier, le doyen des juges est maître de son agenda. Les jours à venir seront déterminants pour la suite de ce dossier de viol qui plane sur la tête des Sénégalais depuis les évènements meurtriers du mois de mars 2021.
Fact-Checking
Note d’analyse de septembre 2024 sur la désinformation : tendances sur les réseaux sociaux en Afrique de l’Ouest francophone
« Cette quatrième note sur les tendances de la désinformation met en lumière les principaux narratifs observés au Mali et au Sénégal au cours du mois de septembre 2024, dans le cadre d’une collaboration entre trois médias.
En septembre, le Mali a été marqué par plusieurs événements dramatiques, dont les attaques terroristes survenues à Bamako le 17 septembre, à quelques jours des célébrations de l’indépendance. Ces actes ont suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux, déclenchant un flux massif de publications, souvent marquées par des propos stigmatisants et des
accusations entre communautés. Les messages de désinformation ont rapidement circulé, amplifiant les tensions et favorisant la propagation de rumeurs autour des auteurs et des motivations de ces attaques.
Au Sénégal, l’actualité de septembre a également été dominée par des polémiques politiques et sociales, notamment autour des élections législatives prévues en novembre prochain. La campagne, les sorties des candidats majeurs, alimentent des débats en ligne. Les discours sur les réseaux sociaux oscillaient entre solidarité et critique virulente des acteurs politiques. »
A lire dans le rapport complet ci-dessous réalisé par Tama Média, La voix de Mopti et Sétanal Média, avec le soutien de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), dans le cadre du projet « Jumelage entre initiatives francophones de lutte contre la désinformation ».